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Maladies: un autre source de ressourcement

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Message  Clara Sam Mai 07, 2011 3:28 pm


Maladies: un autre source de ressourcement Kardos


Les médecins taoïstes positivent plus que nous la maladie. Pour eux, au-delà d’un message du corps en détresse, elle offre la possibilité d’un ressourcement dans le « Vide médian », qui unit le Yin au Yang, le silence à la parole, le féminin au masculin.


M. Kardos
Spécialiste de Sumer mondialement reconnue, linguiste maniant une vingtaine de langues anciennes, Marguerite Kardos est naturopathe et pratique l’énergétique chinoise traditionnelle. Elle est aussi, avec Jean-Yves Leloup, Michel Cazenave ou Christian Jambet, l’une des personnalités fortes de l’Institut Transdisciplinaire de Recherches et d’Etudes Comparées (ITREC) et participe depuis le début aux activités de « Terre du Ciel ». Nous lui avons demandé de nous parler des passerelles entre le corps, l’esprit, l’âme, et de nous dire quel sens a cette vision tripartite de la nature, notamment pour les Chinois auprès de qui elle a appris à soigner.

Nouvelles Clés : Lorsque nous sommes fatigués, déprimés, est-ce parce que nous manquons d’énergie ou parce que nous la bloquons - les praticiens de l’énergétique chinoise comme vous cherchant à la refaire circuler ?

Marguerite Kardos : L’énergie a constamment besoin de se relancer, de se renouveler, de se raviver. Elle est UNE, mais ses expressions sont multiples et différenciées : il y a de l’énergie originelle, l’énergie ancestrale, l’énergie alimentaire, respiratoire, l’énergie de défense... Les Chinois l’appellent Qi, ce qu’on pourrait traduire par Souffles(au pluriel). Le Qi est l’un des « trois trésors », qui sont : Jing, Qi, Shen. Le Jing est le principe vital « silencieux, ineffable, insondable » qui constitue le tréfonds de toute matière, la matrice de toute forme, c’est la trame yin très profonde de toute vie. Sa fluidité est comparée à l’eau. Mais le Jing serait inerte sans l’ardeur du Shen qui est pure lumière et liberté créatrice, qui va pénétrer le Jing pour le dynamiser. L’énergie ne se promène donc pas toute seule, sans support, c’est un système ternaire. Nous sommes en constante métamorphose, les « Trois trésors » produisent Hua, la transformation. L’homme est un « nœud » de jonction, d’échange, un lieu d’interaction des souffles du Ciel et de la Terre. La conception chinoise de l’univers est organique et unitaire, tout se relie et tout se tient par le « Souffle primordial ». Son mouvement est ternaire : souffle yin (la douceur réceptive), souffle yang (le dynamisme actif) et le souffle du vide médian (ce qui se passe « entre » et permet au deux de se dépasser). Cet espace de rencontre devient un lieu de transformation, de métamorphose. Le vide médian est une actualisation du Vide originel du « Ciel antérieur ». François Cheng sait en parler à merveille !

Toute vie peut être comprise comme un couplage yin/yang, dont le rapport est assuré par le vide médian. Je ne pourrais pas vivre si je n’étais en permanence ressourcée par ce vide profond qui règne entre deux respirations, dans l’échange entre deux regards, entre deux mots, entre l’origine et le retour, entre le oui et le non. Ce vide médian se forme constamment, il m’informe, me transforme et renouvelle toute relation. A l’origine de mon être, bien avant ma conception et même avant le cosmos, ce vide est une potentialité d’existence - dont l’astrophysique moderne commence à parler quand elle évoque la matière/énergie qui existe en puissance dans le vide primordial, dont elle dit qu’il est « poissonneux » !

Quand on se plaint : « Je manque d’énergie », on pense souvent au yang, à l’énergie que l’on aimerait déployer pour aller travailler, ou faire ses courses, se rendre utile, bref agir.

Mais notre économie interne nous garde bien de dilapider toutes nos potentialités vers l’extérieur, comme nous aurions tendance à faire. L’alternance jour/nuit, ou inspir/expir, ou yin/yang, permet l’échange des polarités en moi : ma part visible doit régulièrement se ressourcer dans ma part invisible. Dit autrement, je tiens debout, en position verticale par mon axe Nord-Sud, que la médecine chinoise appelle l’axe reins-cœur (reins et cœur sont garants de l’immortalité dans l’ancien Egypte, on ne les retirait jamais des momies). Cet axe représente mon intériorité profonde, intime, secrète qui est constamment « testée », vérifiée par le plan horizontal Est-Ouest : mon être au monde. L’état hépato-biliaire, pulmonaire et intestinal dévoilent les difficultés relationnelles que nous vivons avec les autres, dans la vie professionnelle, familiale, psychologique, sociale, amoureuse, artistique, religieuse, métaphysique. Les énergies se croisent, s’échangent et se conjuguent en Cinq éléments, en cinq mouvements. A chaque élément appartient une « entité viscérale » avec un rôle spécifique , - l’âme chevillée au corps. Si l’organe est en souffrance, certaines difficultés émotionnelles vont apparaître et bien sûr vice-versa, quand l’état émotionnel est secoué, l’énergie de l’organe en pâtit.

Donc, quand je dis : « Je manque d’énergie » pour assumer tout ce que je devrais faire, cette fatigue me questionne autant sur le sens de ma vie psychique et spirituelle que sur une meilleure répartition de mes heures de travail et de repos, sur mes aspirations profondes ou sur mes dépenses et de mes dépendances, sur une nourriture plus équilibrée en yin ou en yang - et cela comprend aussi ma façon de me nourrir d’images, de sons, de paroles ou de pensées.

L’Occident découvre de plus en plus que l’extérieur commence dans la profondeur à l’intérieur, et le visible par l’invisible. Le Qi s’enracine dans le Jing infiniment obscure...

N. C. : Mais aussi, donc, que le shen lumineux l’inspire.

M. K. : Oui, heureusement. Le Shen, c’est l’étincelle d’amour qui chante dans nos cellules, qui rayonne à travers nos yeux, qui maintient le monde en cohésion. C’est l’inspiration, la créativité, le don de partage, d’être éveillé par la beauté, par la musique... ou par une rencontre : si en ce moment, tous les deux, nous communiquons, c’est parce qu’il y a du shen qui nous unit. Communiquer avec un comateux, en lui faisant entendre la voix d’un être cher, c’est l’œuvre du shen. Mais comment le shen se manifesterait s’il n’avait pas de base, s’il n’était pas accueilli par une matrice ? La base, cette matrice est le jing, l’insondable mystère féminin comparé à l’eau, sans laquelle aucune graine ne peut pousser, même si brille le soleil d’un shen magnifique. Quand vous rencontrez quelqu’un, la brillance de son regard et sa façon de vous serrer la main révèlent immédiatement comment le shen mobilise son Qi. Les thérapeutes savent que le plus souvent il faut commencer par recharger le jing.

N. C. : Si le jing est comme l’eau et le shen comme le soleil, à quoi se compare le Qi, qu’ils mettent en branle et dont nous parlons de plus en plus souvent en Occident ?

M. K. : Le Qi est comparé au vent, les souffles circulent entre les différents plans. Je ne suis pas seulement un être biologique appartenant à une famille, à une société, à une culture dont je suis responsable. Je suis également faite d’énergie incréée, non substantielle. De quelle manière j’en suis responsable ? J’ai, comme nous tous, un « mandat céleste », une tâche individuelle à accomplir sur cette terre, et pour cela, il me faut incontestablement de l’énergie. Il se trouve que, souvent, nous ne savons pas entendre, venant du fond de nous, la voix qui nous inspire notre tâche singulière. Or, la maladie peut précisément nous servir à affiner cette écoute, à faire le point. Quand on me demande quelles maladies je soigne, je réponds que non, je ne soigne aucune maladie, je ne soigne que la santé. Or, dans le mot « santé », ma pratique me montre depuis trente ans, qu’il faut y inclure les phases sombres autant que les phases lumineuses. Seules les difficultés peuvent nous faire mûrir, grandir, évoluer, nous rendre plus humble, nous permettre d’entrer plus profondément dans le questionnement essentiel, à percevoir notre propre « scénario » de vie.

Chez les Sumériens, le thérapeute devait aider son patient à pouvoir répondre à tout instant à la question que lui poserait son ange gardien au moment de sa mort, au nom de l’Absolu : « Qu’as-tu fait de ma gloire ? » Celui qui ne peut pas répondre ne passe pas le seuil ! Autrement dit : avons-nous transformé les ténèbres rencontrées en nous-même et autour de nous en plus de compassion, en plus d’amour, en tendresse, en écoute, en pardon, en tolérance, en joie ? À Sumer, le mot maladie n’existe pas, on dit : enténèbrement. Tomber malade, c’est perdre la « lumière de gloire ». Et guérir (symbolisé par l’idéogramme du serpent), c’est traverser les épreuves, acquérir une nouvelle force grâce à la maladie. Nous ne sommes pas sur terre pour ne pas tomber malade, mais peut-être pour apprendre à franchir des ponts, des épreuves, et à transformer, chacun à sa manière unique, l’obscurité en lumière.

N. C. : La parabole christique des « talents » reprend cette idée...

M. K. : Oui, en demandant : qu’as-tu fait de tes talents ? Les as-tu utilisés pour ta propre gloire, ton narcissisme, ton confort, ton désir de séduction, ta gourmandise d’acquérir toujours plus ? Les as tu gaspillées ? Ou as-tu su les utiliser pour sonder ce nom secret, cette vibration infiniment profonde qui existe en chaque cœur ? On ne peut pas formuler ce « mandat céleste » qui attend de nous sa réalisation, mais on le sent. C’est justement cela le shen : le feu de l’intuition, de l’inspiration, l’ange qui nous guide. Des tablettes sumériennes nous parlent de « réveiller le secret du cœur ». Telle est la tâche du thérapeute : pas seulement soulager un mal de tête ou une diarrhée, mais relier son patient à son enracinement dans l’invisible, au secret de son être. Dans le cœur éveillé, dans un commencement, un état auroral. Ce n’est pas spectaculaire, on constate une pacification : « Je ne tombe plus dans la victimisation », ou « J’aime mieux mes enfants », ou « J’ai décidé de chercher un nouveau travail », ou « Je réponds à des besoins en moi, auxquels je n’avais jamais accordé d’espace, danser, ou peindre, ou partir en randonnée, avant j’étais trop accaparé par mon travail, ma famille, mes soucis. Soigner, c’est donc beaucoup plus mystérieux et plus fort et plus exigeant que de juste vouloir rétablir une situation confortable. Si l’on reçoit une épreuve, c’est pour évoluer, pour grandir, se transformer, voir plus grand, plus large, plus profond, c’est pour renouveler tout de l’intérieur, avec plus d’amour, plus de patience, plus de force. Aujourd’hui, on cherche peut-être trop une efficacité à courte durée. Alors qu’il peut s’avérer excellent d’entrer en soi grâce à une grippe, à une fracture, ou à un autre trouble. Me sentir petit, me retrouver dans ce « vide médian » entre l’ancienne situation et une situation future, peut m’aider à voir mon devenir à partir de ce secret infini que je porte, innommé et innommable, inaudible, imperceptible, et pourtant extrêmement dense, intense, impérieux en chacun de nous, comme une mise à l’impératif de l’être, une exhortation à se mettre debout !

N. C. : Mais la crise ou la maladie peut aussi nous écraser...

M. K. : C’est bien pourquoi il faudrait soigner le yin, par prévention. Par exemple les reins sont porteurs de la volonté de vivre, de la confiance en soi, de la possibilité d’avoir une assise ! Beaucoup de nos contemporains « flottent », par manque de terre et d’eau : ils n’ont pas les pieds sur terre. En médecine chinoise, on dit qu’ils ont la racine -les reins- faibles. « S’adosser au yin », c’est d’avoir les reins solides, on peut les fortifier par exemple par le chi-gong ou le taï-chi-chuan. Les reins correspondent à l’intériorisation. Quand l’ours se retire dans sa grotte, à l’arrivée de l’hiver - temps de la tortue noire, c’est pour se renforcer les yin. Nous devrions faire de même. Pour nous renforcer la racine, descendre un peu plus « amoureusement » dans notre intériorité, dans le temple du silence, remercier nos ancêtres, leur pardonner leurs inaccomplissements, nous réconcilier avec eux - et nous ressourcer en pratiquant la respiration méditative... . Mais nous vivons désormais comme si les cycles des saisons ou du jour et de la nuit n’existaient pas. Nous voudrions travailler autant en hiver qu’en été, la nuit que le jour ! Moi aussi, bien sûr ! Trop d’affaires en cours et nous oublions de nous replier dans le silence intérieur, écouter notre voix profonde, et refaire nos réserves en hiver. Nous sommes donc menacés d’épuisement, parce que nous avons perdu la perception subtile des rythmes naturels, sur lesquels sont fondées, par exemple, les prières des grands systèmes religieux, qui dépendent de l’angle du soleil à la surface de la terre.

N. C. : Et quand arrive le printemps ?

M. K. : C’est le temps du dragon vert, avec l’éveil du yang. L’énergie renaît, bourgeonne, ressort. Les organes maîtres sont alors le foie et la vésicule biliaire, on les appelle « boucliers ». Egalement : « général de l’armée » et « chef de guerre », pour dire qu’on bouillonne facilement, on est prompt à la colère, à l’irritation, au jugement, à l’intolérance par trop de bile chaude. Au printemps le désir de la Quête se réveille, les projets de voyages - particulièrement si les reins ont été reconstitués en hiver ! La créativité surgit alors avec audace et impétuosité, tant pis pour l’entourage ! On refait le monde.

La phase montante du shen nous emmène dans l’été, en cette saison le cœur est sous la protection du phénix rouge. Les Anciens confirment qu’il y a un cœur émotionnel et un cœur « empereur ». Seul le « cœur vide a puissance sur toute chose ». Il est générosité, miséricorde, bienveillance, joie, - pas seulement durant l’été !

Puis, le yang décline doucement et l’automne arrive, c’est le temps du tigre blanc, une saison pour engranger, faire le bilan, le deuil aussi, à s’occuper des poumons et du gros intestin, à trouver son espace individuel, tout en respectant l’autre, à se libérer des dépendances émotionnelles périmées. Notre tâche, difficile, consiste à transformer la tristesse en compassion et en espérance. Il en faut du shen pour ça !

Au centre de l’entrecroisement des saisons se trouve la Terre. Elle s’occupe, à travers la rate et l’estomac, de la digestion, de la transformation, de la transmutation, de la compréhension, de l’intégration, du renouvellement... Mais si la Terre est trop forte en moi, elle va déborder sur le Feu et l’éteindre, me coupant de la Grâce, du shen ming en chinois, de « la lumière de l’Esprit ».

N. C. : Quand donc la Terre est-elle « trop forte » en moi ? Quand je suis vorace, cupide ?

M. K. : Pardon, je voulais dire qu’elle peut être fort « encrassée » par trop de pensées et de soucis, trop d’aliments sucrés et par l’alcool. Les compensations consolatrices incitent à la stagnation, ne favorisent pas beaucoup le dialogue transformateur... Comment entendre l’appel du shen, le « secret du cœur », si je suis emmurée dans ma vérité monolithique, ma certitude infaillible ? Le blocage de la Terre empêche les autres éléments à circuler : l’Eau est indispensable pour la confiance, le Bois pour l’élan créateur ; le Métal pour l’acte juste, le Feu pour la Vive Flamme.

Y a-t-il de pire calamité que de ne jamais se remettre en question ?

Justement, selon la médecine sumérienne, la santé se repère à trois critères : avoir le don de remercier (pour tout ce qui nous arrive)le don de pardonner, et être joyeux.

La cause de la maladie est principalement le non-pardon à soi-même ou à quelqu’un d’autre. Le patient devait examiner ce qui l’empêchait de pardonner. Après quoi, on en venait à décrire son trouble, ses symptômes. Il fallait replacer son histoire personnelle dans une méta-histoire, symbolique, mythique, ce qui a opéré une délivrance. Et le thérapeute lui indiquait comment soigner sa santé, en visant les trois critères dont nous venons de parler. Etre responsable, autant que possible, de sa santé, par respect à son entourage peut être un acte de bienveillance. C’est pourquoi, dans toutes les médecines sacrées, qu’elles soient sumérienne, égyptienne, ayurvédique, chinoise, etc, il est conseillé un suivi, particulièrement aux changements de saison, aux équinoxes et aux solstices, et pour chacun le jour de son anniversaire. Pour célébrer et nourrir le Nouveau qui se prépare. Pour transformer l’épreuve en « berceau de la joie ».

La science occidentale petit à petit a saucissonné l’homme, en de nombreuses spécialités : psychologie, biologie, émotions... avec une impuissance à rassembler les fleurs en un bouquet, on y perd le fil. Même dire que nous sommes un triangle « corps-âme-esprit » apparaîtrait trop schématique et réductif pour des Sumériens ou des Chinois.

N. C. : La tripartition « corps-âme-esprit » n’est-elle pas au centre de la vision chrétienne, à laquelle vous n’êtes pas insensible ?

M. K. : Justement, Jésus a soigné la santé ! Chacun de ses gestes, chacun de ses mots était guérisseur, libérateur, transformateur. Derrière chaque guérison on sent briller des interrelations extrêmement riches. C’est probablement la pensée grecque qui a synthétisé et résumé de cette façon l’expérience des Anciens, sur les neuf corps qui nous constituent. Les neuf enveloppes de Tout-Ankh-Amon témoignent de cette perception à la fois cosmique, transfigurante et ascensionnelle de l’Homme. Le résultat actuel, c’est que, finalement, le pneuma grec, qui faisait penser au chi chinois, s’est retrouvé dans l’Église, mais il a déserté la médecine. On ne peut pas parler, dans nos facs de médecine, de l’Esprit Saint ! Alors que, chez les Chinois, même après cinquante ans de dictature maoïste, allez interroger des jeunes de vingt ans sur les « trois trésors », ils vous répondront impeccablement ! Cela m’a d’ailleurs énormément surprise, la première fois. J’ai demandé : « Mais... comment savez-vous cela ? » Ils m’ont répondu : « Mais enfin, nous l’apprenons à l’école ! » Ils apprennent que nous sommes faits d’invisible et que la matière extérieure est comme une expression figée d’une dynamique profonde, faite d’un entrecroisement de souffles ! Cela correspond bien sûr à ce qu’enseigne l’énergétique chinoise.

Vous et moi, nous sommes liés en quelque sorte, par « Dialogues avec l’ange » qui évoque cette tripartition. Me permettriez-vous d’en rappeler un court passage ?

« Tout est corps. Ce qui est insaisissable pour toi, l’âme, pour moi est un mur épais. L’âme est le vin, elle porte l’ivresse. » (18 L)

« L : Parle-moi de l’interdépendance du corps, de l’âme, de l’esprit. - Si tu dépends du corps, tu n’es que corps. Si tu dépends de l’âme, tu n’es que corps animé. Si tu dépends de l’esprit, tu n’es qu’un homme. Si tu dépends de LUI, tu es tout. Ne dépends que de LUI, alors corps, âme, esprit et LUI seront unis ! A sa dépendance, tu peux reconnaître chacun. » (33 L)

« Chaque organe de ton corps est l’image d’une force de l’Univers. C’est d’elle qu’il reçoit sa force. Le battement de cœur de l’Univers est un avec le battement de ton cœur. Chaque organe est sacré. (24 L)

Vous savez qu’un thérapeute qui pratique l’énergétique chinoise traditionnelle, « mesure » ce « battement » de la vitalité de son patient en lui prenant les pouls « chinois », aux poignets, aux carotides, aux pieds... ce qui lui permet de faire un bilan énergétique, puis de « réaccorder » la personne, comme un instrument de musique. Le thérapeute ne peut pas écrire votre « partition » (c’est-à-dire votre « mandat céleste »), mais il peut vous aider à la jouer sur un instrument accordé. Quant à l’intensité de votre façon de jouer, j’ai pu me rendre compte au fil des ans, combien elle dépendait de l’écoute que vous êtes capable d’accorder au sens profond de votre vie.

De plus en plus d’Occidentaux, y compris médecins, s’intéressent sincèrement et passionnément à tout cela, avec une exigence grandissante, qui me rend optimiste. De toute façon, les évènements nous obligent à évoluer. Savez-vous que la médecine spatiale russe a été obligée de renoncer aux antibiotiques et aux corticoïdes ? C’est qu’ils ont failli perdre des cosmonautes, en les soignant avec ces procédés très lourds, alors que, dans l’espace, les molécules se modifient de façon incontrôlable - si bien qu’un abcès dentaire a pu dégénérer en septicémie en très peu de temps et qu’il a fallu rapatrier d’urgence un gars qui venait tout juste de décoller - vous imaginez le coût de l’opération ?! Eh bien, devinez comment ils se soignent, maintenant, dans leur station orbitale ? Par acupuncture ! C’est la seule médecine vraiment sûre et efficace dans l’espace !

Cela dit, même l’acupuncture peut servir à des fins égoïstes. Or, finalement, la seule question qui compte est de savoir si je sers la vie, donc l’amour. C’est en assistant, médusée, à l’écrasement de la révolte de Budapest par l’Armée Rouge, en 1956, que je me suis posée des questions métaphysiques et que j’ai eu envie d’aider l’autre à guérir. Chacun de nous tombe, un jour ou l’autre, sur la question : « Sais-tu aimer ? »

Propos recueillis par Patrice van Eersel

Cet article a été diffusé la première fois dans le magazine Nouvelles Clés n° 49, en mars 2006.

Clara
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